đŸ•ïž Comment prĂ©parer son premier bivouac dans les Alpes

Dormir dehors, lĂ -haut, entre ciel et cimes
 Le bivouac en montagne n’est pas qu’un acte de bravoure. C’est un retour au dĂ©pouillement, un dialogue avec la nuit. Voici mes conseils de Lykorne mal peignĂ©e pour un premier bivouac dans les Alpes rĂ©ussi — entre poĂ©sie et pragmatisme.

1. Choisir le bon spot
 et la bonne saison

Dans les Alpes françaises, le bivouac est gĂ©nĂ©ralement autorisĂ© entre 19h et 9h, Ă  condition d’ĂȘtre discret et temporaire (ne pas confondre avec camping sauvage). Les Parcs Nationaux ont chacun leurs rĂšgles : dans le Mercantour ou les Écrins, certains secteurs sont interdits.

👉 L’étĂ© est la saison la plus propice : nuits plus douces, sentiers praticables. Septembre est magique pour ses lumiĂšres, mais plus frais.

2. Le matériel essentiel (sans charger un mulet)

  • Tente lĂ©gĂšre ou tarp, selon ton aisance (et la mĂ©tĂ©o).
  • Sac de couchage 0°C confort minimum pour l’étĂ©.
  • Matelas isolant : le sol des Alpes reste froid, mĂȘme en juillet.
  • RĂ©chaud compact, popote et briquet (en double !).
  • Lampe frontale, gourde filtrante, trousse de secours.

💡 Astuce de Lykorne : la couverture de survie en doublure sous le matelas fait gagner quelques prĂ©cieux degrĂ©s.

3. S’installer sans laisser de trace

Cherche un sol plat, Ă  l’abri du vent, Ă©loignĂ© des cours d’eau (au moins 70m) pour respecter la faune. Pas de feu, jamais. Rassemble tes dĂ©chets (mĂȘme les biodĂ©gradables) et redonne Ă  la nature son visage du matin.

Le bivouac n’est pas une conquĂȘte : c’est un emprunt furtif.

4. Gérer la nuit (et ses petites angoisses)

La premiĂšre fois, le silence peut peser. Les bruits (un chamois ? un mulot ?) semblent Ă©normes. Mais une fois passĂ©e l’apprĂ©hension, la nuit devient complice. On dort mal, mais on rĂȘve bien.

Le ciel Ă©toilĂ© n’est pas un dĂ©cor : c’est un toit vivant.

5. OĂč bivouaquer pour dĂ©buter ?

  • Lac de Presset (Beaufortain) : vue sur la Pierra Menta.
  • Lac d’Anterne (Haut-Giffre) : sauvage, face au Mont Blanc.
  • Plateau d’Emparis (Oisans) : prairies ouvertes, idĂ©al pour novice.

Chaque lieu offre des lumiÚres différentes. Le matin, quand la tente goutte encore, le monde semble neuf.

Pourquoi bivouaquer change la façon de voyager

Le bivouac ralentit. Il oblige Ă  l’essentiel. Il transforme une randonnĂ©e en expĂ©rience. C’est une Ă©cole d’humilitĂ©, oĂč chaque geste compte, chaque bruit devient prĂ©sence.

→ Le bivouac, ce n’est pas dormir dehors. C’est dormir dedans, dans le monde, sans murs pour s’en dĂ©fendre. Et c’est bien lĂ  sa beautĂ©.

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